Ces enceintes, d'un gabarit très raisonnable (104 x 20 x 22 cm), étaient placées de façon assez inhabituelle, près du mur (à environ 20 cm) et fortement pincées vers la zone d'écoute. Elles comportent un tweeter à radiateur annulaire (provablement un modèle Vifa) dont le niveau est ajustable via un commutateur à 3 positions et un médium/grave de 160 mm à membrane synthétique.

A l'écoute, j'ai été frappé par l'extension tout à fait inhabituelle dans le grave ; non seulement ces enceintes plutôt menues descendent vraiment très bas en fréquence, mais elles le font avec une absence de gonflement, une pureté, une franchise et surtout une aisance, une respiration confondantes.

Les basses d'un orchestre symphonique sont restituées d'une façon particulièrement convaincantes, bien audibles comme soubassement de tout l'édifice sonore sans être en rien envahissantes, sans aucune résonance, sans ces artefacts tellement répandus que l'on finit par croire qu'ils correspondent à la réalité. Soutenus mais pas noyés, médium et aigu sont comme libérés et s'expriment sans contrainte, avec aisance et subtilité sur tous les signaux (piano, voix et accompagnement, violon, clavecin... ). L'image stéréophonique, vaste et profonde lorsqu'il le faut, se forme légèrement en arrière du plan des enceintes, ce qui accroit la sensation d'espace. J'ajoute aussi que malgré une sensibilité très moyenne (87 dB/W env.), les Stabile fonctionnent admirablement avec les 2 x 40 W du Leben ; une fois encore, on constate combien il convient de relativiser les déductions uniquement fondées sur les chiffres.